Dans le cadre d’une résidence d’artiste mise en place par le Département de Haute-Loire, Véronique Béland est présente du 14 octobre au 6 décembre 2024 pour développer un projet de création, de médiation et d’éducation artistique auprès de différents publics de trois territoires : communautés de communes Marches du-Velay-Rochebaron, Auzon communauté et Mézenc-Loire-Meygal.
Qui est Véronique BELAND ?
Originaire du Québec, Véronique Béland vit et travaille en France depuis 2010, où elle a été diplômée du Studio national des arts contemporains Le Fresnoy. Sa pratique artistique, qui gravite entre les arts médiatiques et la littérature, s’intéresse à la machine autonome en tant qu’entité réflexive et créatrice, en utilisant notamment la programmation informatique et les outils de l’intelligence artificielle pour la conception de ses œuvres.
Bien que les machines créées ne soient pas précisément intelligentes, elles tendent néanmoins à engendrer un imaginaire singulier, ouvrant un espace alternatif à nos manières usuelles de concevoir le monde.
Depuis 2005, son travail a été présenté lors d’expositions individuelles et collectives au Canada, aux
États-Unis, au Japon et dans plusieurs pays d’Europe (France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Lituanie, Espagne, Portugal).
Elle est également l’autrice du livre photographique « Elles collectionnent des mondes », publié aux éditions du Renard, ainsi que du recueil de poésie « Le vide de la distance n’est
nulle part ailleurs et de Malgré les collines » – égarements cartographiques dont vous êtes le héros, tous deux parus aux éditions sun/sun.
Ses œuvres sont visibles sur le site https://veroniquebeland.art
PROJET DE CRÉATION COLLECTIVE : LIVRE D’ARTISTE INTERGÉNÉRATIONNEL
Sans que les différents publics des trois territoires concernés par la résidence puissent se rencontrer
directement, l’idée est que leurs chemins se croisent au sein d’une œuvre originale collective prenant la forme d’un livre d’artiste imprimé. Au carrefour des traditions orales et des nouvelles technologies, cette publication deviendra un lieu de rencontre entre les générations, en prenant pour point de départ des récits récoltés auprès des séniors, à qui il sera demandé de relater une histoire. En parallèle, la même consigne sera donnée à un programme d’intelligence artificielle (IA), de manière à aller à la rencontre de nouvelles formes d’écriture et de faire se croiser les récits issus de l’imaginaire humain et ceux issus de l’imagination artificielle… et de chercher lesquels sont réellement humains !
Ces histoires seront ensuite confiées aux jeunes publics (collégiens, centre de loisirs, etc.) afin qu’ils les illustrent à l’aide de différents outils de création numérique (dessin sur tablette et/ou smartphone aidé de génération d’images par IA, photographie, etc.)
L’ensemble des histoires illustrées seront finalement réunies au sein d’une publication imprimée qui fera l’objet d’expositions en médiathèque, et dont chaque participant obtiendra une copie.
EXPOSITION D’UNE INSTALLATION INTERACTIVE
En parallèle de ce projet d’envergure, une œuvre de Véronique Béland sera présentée dans différentes médiathèques des trois territoires concernés par la résidence.
Recombinaison est un projet de recherche-création orienté arts & sciences, conçu en partenariat avec des astrophysiciens de l’Observatoire de Paris en 2015.
Il s’agit d’une installation interactive qui invite le public à poser la main quelques secondes sur un capteur tactile connecté à une météorite. Le spectateur reçoit alors un message qui lui est spécialement dédié : un texte aléatoire généré par la fluctuation d’ondes radio en provenance du cosmos.
https://veroniquebeland.art/recombinaison
SÉRIE DE CONFÉRENCES
L’artiste profitera du temps passé sur place pour présenter ses œuvres et sa démarche artistique dans le cadre de conférences pouvant être adaptées à différents formats et à tous les publics (à partir de 7 ans).
ATELIER « BADGE D’IDENTITÉ NUMÉRIQUE »
Finalement, un atelier ludique prenant pour sujet nos usages du numérique, et plus particulièrement du smartphone, sera proposé aux différents publics. Il s’agira de dessiner, au crayon de couleur sur du papier, un autoportrait abstrait dont la forme finale sera guidée par un questionnaire à choix multiples. Grâce à un système qui transforme les réponses en couleurs et en symboles, ces portraits de données, uniques à chacun, prendront la forme de « badges d’identité numérique » colorés et portables. Ils seront faits des motifs graphiques dérivés des données recueillies en réponse à cette série de questions simples, mais évocatrices.
Les badges seront accompagnés d’une légende décrivant le système afin de décoder les réponses des autres participants, dans le but de susciter l’échange et le lien entre les personnes.